
1)Le passage de la chenille, Alice ne sait pas qui elle est.
Extrait : Pour des soucis de délai lors de l'oral, le poème récité par Alice a été coupé.
«La Chenille et Alice se regardèrent un moment en silence : finalement, la Chenille retira son narguilé de sa bouche, puis s’adressant à elle d’une voix languissante et endormie :
« Qui es-tu ? » lui demanda-t-elle.
Ce n’était pas un début de conversation très encourageant. Alice répondit d’un ton timide :
« Je… Je ne sais pas très bien, madame, du moins pour l’instant… Du moins, je sais qui j’étais quand je me suis levée ce matin, mais je crois qu’on a dû me changer plusieurs fois depuis ce moment-là. »
« -Que veux-tu dire par là ? demanda la Chenille d’un ton sévère. Explique-toi ! »
« -Je crains de ne pas pouvoir m’expliquer, madame, parce que je ne suis pas moi, voyez-vous ! »
« -Non, je ne vois pas. » dit la Chenille.
« -J’ai bien peur de ne pas pouvoir m’exprimer plus clairement, reprit Alice avec beaucoup de politesse, car, tout d’abord, je ne comprends pas moi-même ce qui m’arrive, et, de plus, cela vous brouille les idées de changer si souvent de taille dans la même journée. »
« -Allons donc ! » s’exclama la Chenille.
« -Vous ne vous en êtes peut-être pas aperçue jusqu’à présent, continua Alice ; mais, quand vous serez obligée de vous transformer en chrysalide – cela vous arrivera un de ces jours, vous savez – puis en papillon, je suppose que cela vous paraîtra un peu bizarre, ne croyez-vous pas ? »
« -Pas le moins du monde » répondit la Chenille.
« -Eh bien, il est possible que cela ne vous fasse pas cet effet-là, dit Alice, mais, tout ce que je sais, c’est que cela me paraîtrait extrêmement bizarre, à moi. »
« -À toi ! fit la Chenille d’un ton de mépris. Mais, qui es tu, toi ? »
Ce qui les ramenait au début de leur conversation. Alice, un peu irritée de ce que la Chenille lui parlât si sèchement, se redressa de toute sa hauteur et déclara d’un ton solennel :
« Je crois que c’est vous qui devriez d’abord me dire qui vous êtes. »
« -Pourquoi ? » répliqua la Chenille.
La question était fort embarrassante ; comme Alice ne pouvait trouver une bonne raison, et comme la Chenille semblait être d’humeur très désagréable, elle lui tourna le dos et s’éloigna.
« -Reviens ! lui cria la Chenille. J’ai quelque chose d’important à te dire ! »
Ceci semblait plein de promesses, certainement : Alice fit demi-tour et revint.
« Reste calme », déclara la Chenille.
«- C’est tout ? » demanda Alice, en maîtrisant sa colère de son mieux.
«- Non », répondit la Chenille.
Alice pensa qu’elle pourrait aussi bien attendre, puisqu’elle n’avait rien d’autre à faire, et peut-être qu’après tout, la Chenille lui dirait quelque chose qui vaudrait la peine d’être entendu. Pendant quelques minutes, la Chenille fuma en silence, puis, finalement, elle décroisa
ses bras, retira le narguilé de sa bouche, et dit :
« Donc, tu crois que tu es changée, n’est-ce pas ? »
«- J’en ai peur, madame. Je suis incapable de me rappeler les choses comme avant… et je ne conserve pas la même taille dix minutes de suite ! »
« -Quelles sont les choses que tu ne peux pas te rappeler ? »
« -Eh bien, j’ai essayé de réciter : « Voyez comme la petite abeille… », mais c’est venu tout différent de ce que c’est en réalité ! » répondit Alice d’une voix mélancolique.
« -Récite-moi : « Vous êtes vieux, Père William…, ordonna la Chenille.
Alice joignit les mains et commença :
(,,,)
«- Cela n’est pas du tout cela », fit observer la Chenille.
« -Pas tout à fait cela, j’en ai bien peur, dit Alice timidement. Il y a quelques mots qui ont été changés ».
« -C’est faux du début à la fin », affirma la Chenille d’un ton sans réplique, et il y eut quelques minutes de silence.
La Chenille fut la première à reprendre.
«- Quelle taille veux-tu avoir ? »
« -Oh ! je ne suis pas particulièrement difficile pour ce qui est de la taille, répondit vivement Alice. Ce que je n’aime pas, c’est d’en changer si souvent, voyez-vous »
«- Non, je ne vois pas », répondit la Chenille.
Alice garda le silence : de toute sa vie, jamais elle n’avait été contredite tant de fois, et elle sentait qu’elle allait perdre son sang-froid.
« -Es-tu satisfaite de ta taille actuelle ? » demanda la Chenille.
«- Ma foi, si vous n’y voyiez pas d’inconvénient, j’aimerais bien être un tout petit peu plus grande ; huit centimètres de haut, c’est vraiment une bien piètre taille. »
« -Moi, je trouve que c’est une très bonne taille ! » répliqua la Chenille d’un ton furieux, en se dressant de toute sa hauteur (elle mesurait exactement huit
centimètres.).
« -Mais, moi, je n’y suis pas habituée ! » dit Alice d’une voix pitoyable, afin de s’excuser. Et elle pensa : « Je voudrais bien que toutes ces créatures ne se vexent pas si
facilement ! »
«- Tu t’y habitueras à la longue », affirma la Chenille; après quoi, elle porta le narguilé à sa bouche et se remit à fumer.
Cette fois Alice attendit patiemment qu’il lui plût de reprendre la parole. Au bout d’une ou deux minutes, la Chenille retira le narguilé de sa bouche, bâilla une ou deux fois, et se secoua. Puis, elle descendit du champignon et s’éloigna dans l’herbe en rampant, après avoir prononcé ces simples mots en guise d’adieu :
« Un côté te fera grandir, l’autre côté te fera rapetisser. »
« -Un côté de quoi ? L’autre côté de quoi ? » pensa Alice.
« -Du champignon », dit la Chenille, exactement comme si Alice eût posé ses questions à haute
voix; après quoi, elle disparut.
Alice regarda pensivement le champignon pendant une bonne minute, en essayant de distinguer où se trouvaient les deux côtés ; mais, comme il était parfaitement rond, le problème lui parut bien difficile à résoudre. Néanmoins, elle finit par étendre les deux bras autour du champignon aussi loin qu’elle le put, et en détacha du bord, un morceau de chaque main.
« Et maintenant, lequel des deux est le bon ?
Cet extrait sert à montrer qu'Alice est véritablement perdue, elle ne sait plus bien qui elle est ni pourquoi elle se sent ainsi. La chenille lui pose alors la question qui va introduire la quête d'identité : « Qui est-tu ? » . Elle demande cela "d'une voix languissante et endormie", ce qui donne un indice sur l'onirisme du pays des merveilles. Alice répond alors : "« Je… Je ne sais pas très bien, madame, du moins pour l’instant… Du moins, je sais qui j’étais quand je me suis levée ce matin, mais je crois qu’on a dû me changer plusieurs fois depuis ce moment-là. » Elle est en pleine quête d’elle-même, et se pose des questions sur son identité. Elle ne sait pas qui elle est, ou du moins elle ne sait plus : elle a perdu ses repères. La locution « pour l’instant » traduit un espoir de se (re)trouver : retrouver ses savoirs et un certain équilibre ainsi que de se trouver elle même, son identité. La fillette explique son problème à la chenille avec l'antithèse et non-sens "je ne suis pas moi voyez vous". De plus, les phrases : « je ne comprends pas moi même ce qui m’arrive, et, de plus, cela vous brouille les idées de changer si souvent de taille dans la même journée » et « Je suis incapable de me rappeler les choses comme avant…et je ne conserve pas la même taille dix minutes de suite ! » traduisent son manque de repères par rapport à la personne qu’elle a l’habitude d’être.
Elle avance des arguments pour essayer de faire comprendre son problème à la chenille : « vous ne vous en êtes peut-être pas aperçue jusqu’à présent, continua Alice, mais, quand vous serez obligée de vous transformer en papillon, je suppose que cela vous paraitra un peu bizarre, ne croyez vous pas ? » Mais malheuresement, la chenille ne fait pas d'effort pour comprendre, comme le prouve les négations "non je ne vois pas" et "pas le moins du monde » : se transformer en papillon est tout à fait normal pour elle. De plus, l'adjectif "sévère" pour parler de la chenille traduit que celle-ci ne cautionne pas qu'Alice fasse des non-sens comme "je ne suis pas moi". Elle peut également représenter les adultes, qui ne se souviennent plus ce que cela fait de grandir et qui donc sont un peu sévères avec les enfants comme Alice qui tentent de leur expliquer ce qui leur arrive : les adultes font vite en sorte qu'ils cessent de dire des paroles dépourvues de sens pour eux. Mais la petite fille continue à s'expliquer : « il est possible que cela ne vous fasse pas cet effet là, dit Alice, mais, tout ce que je sais, c’est que cela me paraîtrait extrêmement bizarre, à moi. » En accentuant le pronom personnel "moi", Alice crée une opposition entre ce pronom et le pronom personnel "vous". Cette opposition montre que la chenille ne peut pas comprendre Alice et Alice ne peut pas comprendre la chenille : cela paraît normal à la chenille de se métamorphoser en papillon, cela fait partie de son cycle de vie. Mais, bien que grandir fasse également partie du cycle de la vie d'un enfant, il change physiquement et mentalement, et cela n'est pas toujours facile de combiner les deux : l'humain a besoin de contruire la personne qu'il va devenir alors que la chenille subit juste les transformations de son corps, sans avoir besoin de continuellement réfléchir. Lorsque la chenille répond à cela :"à toi ! mais qui es-tu, toi ?" Cette dernière accentue ici le pronom personnel "toi", précédé de la même question d'identité, ce qui les ramène au début de leur conversation, ce qui prouve que, pour le moment, Alice n'a pas avancé dans sa quête.
Mais, à ce moment, la situation se bouleverse, et Alice retourne la question d'identité à la chenille : « je crois que vous devriez d’abord me dire qui vous êtes ». Il est vrai que la chenille ne s'est pas présentée à Alice, mais visiblement, elle n'en voit pas l'intérêt puisqu'elle lui adresse cet adverbe interrogatif :"pourquoi ?", comme si le fait qu'elle se présente était inutile, ou que ça n'est pas la question. Elle est là pour aider Alice dans sa quête et pas pour autre chose. C'est la raison pour laquelle Alice décide de partir : "La question était fort embarrassante ; comme Alice ne pouvait trouver une bonne raison, et comme la Chenille semblait être d’humeur très désagréable, elle lui tourna le dos et s’éloigna." Elle se comporte alors de façon plutôt enfantine : en effet, elle fuit le problème au lieu de le résoudre.
C'est au moment de cette réaction de jeune personne que la chenille se décide enfin à aider Alice : « reviens ! j’ai quelquechose d’important à te dire ! » Cet impératif et l'adjectif "important" exprime le savoir de la chenille : elle sait qui est Alice, pourquoi elle est là et quel est son propre rôle pour l'aider. Le second impératif "reste calme" montre que la chenille détient le savoir : on a l'impression qu'elle est déjà au courant de ce que va vivre Alice par la suite, et lui donne donc un conseil. Néammoins, la question d'Alice : "c'est tout ?" exprime de la colère et un certain manque de maturité : elle voudrait tout savoir tout de suite. La chenille l'aide alors mieux :« tu crois que tu es changée, n’est-ce pas ? » le verbe "croire" exprime une pensée non fondée : ça n'est donc pas réellement le cas. Alice n'est pas changée. La chenille qui symbolise les adultes continue d'aider la fillette en lui posant des questions :« quelles sont les choses dont tu ne peux pas te rappeler ? » Lorsqu'elle lui récite le poème "vous êtes vieux père William", l'opposition des propos des deux personnages donne l'impression qu'Alice est une élève et la chenille son professeur : La chenille repprocherait alors à Alice de ne pas connaître sa leçon : "Cela n’est pas du tout cela" et Alice, pour atténuer ce fait, corrigerait la phrase de la chenille : "Pas tout à fait cela (...) Il y a quelques mots qui ont été changés". Et à la chenille de répondre :«C’est faux du début à la fin », ce qui montre bien qu'Alice change, puisqu'elle ne connaît plus ses leçons. Néammoins, la chenille continue son rôle en lui posant cette question :« quelle taille veux-tu avoir ? », qui pourrait se référer à une question comme "Comment veux-tu être à la fin ?" Alice dit qu'elle n'est "pas difficile pour ce qui est de la taille" mais qu'elle "n'aime pas en changer si souvent, voyez vous", dit-elle à la chenille. Cette phrase exprime que grandir n'est pas toujours agréable. Mais la chenille, qui représente toujours les adultes, ne semble pas connaître ce sentiment, ou en tout cas, elle ne s'en rappelle pas, comme le montre une nouvelle fois la négation « non je ne vois pas ». C'est à ce moment qu'Alice devient énervée : "de toute sa vie, jamais elle n’avait été contredite tant de fois, et elle sentait qu’elle allait perdre son sang-froid." Cela traduit son refus des règles et de l'autorité : refusant ici l'autorité des adultes, que représente la chenille. Cette dernière lui demande : "Es-tu satisfaite de ta taille actuelle ?" Ce qui peut se référer à une question comme "es-tu satisfaite de ce que tu es en ce moment ?" et donc à ce moment de la quête. Alice répond : "si vous n’y voyiez pas d’inconvénient, j’aimerais bien être un tout petit peu plus grande ; huit centimètres de haut, c’est vraiment une bien piètre taille" elle aimerait donc être différente. Elle critique en même temps la taille de la chenille, car "(elle mesurait exactement huit centimètres.)" La chenille devient alors très en colère : "Moi, je trouve que c’est une très bonne taille ! répliqua la Chenille d’un ton furieux" elle se vexe facilement, comme si Alice avait critiqué les adultes. Elle plaide sa cause en disant qu'elle "n'y es(t) pas habituée". A cela, la chenille répond "tu vas t'y habituer, à la longue" : comme si un adulte disait à Alice que l'on s'habitue lorsque l'on vient à être différent à cause de la croissance. Elle finit par donner un dernier conseil à Alice : « un coté te fera grandir et l’autre rapetisser ». Suite à la question rhétorique pensée d'Alice :"Un côté de quoi ? L’autre côté de quoi ?", elle répond "du champignon", comme si cela semblait une évidence et qu'elle avait lu dans les pensées de la fillette. La chenille est comme une sorte de devin, elle sait ce que pense alice, elle détient le savoir. La question rhétorique d'Alice, formulée lorsque la chenille s'est éloignée "et maintenant, lequel des deux est le bon ?" traduit l'éternel questionnement des choix de la vie qui nous font grandir.
Les personnages du Dodo, du loir/souris, du lapin, des fleurs et de Tweedledee et Tweedledum (ces 2 derniers ainsi que les fleurs viennent du livre de l'autre coté du miroir et ce qu'Alice y trouva) débatent sur l'identité d'Alice, le lapin étant censé aller dans le monde réel pour chercher la bonne Alice. Certains pensent que c'est elle, d'autres non. Ils décident donc de demander à Absolem, qui est "la sagesse absolue", car il est extrêmement important de trouver "la bonne Alice" puisqu'elle est la seule à pouvoir les délivrer du règne de la reine rouge, qui est tyrannique.
Le lapin dit "je vous l'avait dit, c'est la vraie Alice". Cela montre que les personnages cherchent "LA" Alice mais qu'ils se sont trompés de nombreuses fois. Les jumeaux s'échangent alors quelques phrases qui sont une polyptote : « si elle l’a été elle l’est forcément /mais si elle ne l’est pas ce n’est pas elle/elle l’a été, elle devrait l’être/elle ne l’est en aucune façon ». Cela crée une insistance à leurs propos, ainsi qu'un jeu de mots qui donnent l'impression de perdre le spectateur, ce qui se rapporte à leur façon de parler habituelle, qui est amusante. Les deux frères s'expriment comme si elle était déjà venue, ce qu'Alice confirme : « comment pourrais-je ne pas être la bonne Alice puisque c’est mon rêve ?". Cette question traduit des souvenirs d'Alice, elle se rappelle de ce monde qui est celui du rêve qu'elle fait depuis toute petite comme on l'apprend au début du film.
Les contrechamps permettent de bien montrer chaque personnage, leurs expressions ainsi que leurs différentes tailles. En effet, tout est démesuré : Alice, qui a rétréci pour pouvoir passer la porte d'entrée de ce monde est très petite, le lapin semble assez réaliste (car il doit se promener dans le monde réel), le dodo est plus grand que les deux jumeaux qui paraissent grands mais qui ne le sont en réalité pas tant que ça, comme il le sera montré dans la suite du film. Enfin, les fleurs sont semblables à des arbres de par leur taille par rapport aux autres personnages De plus, les champignons sont immenses.
Ce bouleversement des tailles est relatif à l'onirisme, où rien n'est logique, mais aussi à la quête.
Lorsque les personnages escortent Alice chez Absolem, la caméra effectue un travelling avant, ce qui fait que le spectateur arrive et découvre Absolem en même temps qu'Alice, car il s'identifie à elle et effectue la quête en même temps.
Absolem demande à Alice : « qui est-tu », l'éternelle question de l'identité. A ce moment, la scène est filmée en contre plongée. Cela traduit le fait qu'Absolem soit supérieur à Alice dans le sens où il possède le savoir : Absolem vient de "absolu", et donc savoir absolu, ou "sagesse absolue"). Cela le rend aussi d'autant plus impressionant. La fumée qui l'entoure en fait un personnage mystérieux. Alice semble le reconnaître plus ou moins. Son visage semble indécis lorsqu'elle l'apostrophe : "Absolem ?" Ce dernier repose alors sa question, le spectateur comprend alors que c'est une question très importante: « tu n’es pas absolem, je suis absolem, ma question est : « qui est tu ?" Il accentue le pronom personnel "tu" pour bien montrer que seule Alice est concernée. La jeune femme semble savoir qui elle est, comme le montre sa réponse sûre d'elle "Alice" ainsi que la phrase "je sais qui je suis tout de même", suite à la réponse de la chenille, qui rejette l'affirmation d'Alice sur son identité : "c'est à voir". Il demande alors à ce qu'elle voie l'oraculum, qui est "un almanach épitomé" du pays des merveilles, comme si il savait qu'elle allait réfuter son affirmation à la vue du jour frabieux. Pendant qu'ils consultent l'oraculum, il y a un plan en plongée depuis le champignon d'Absolem, qui exprime l'ignorance des personnages, en opposition au savoir d'Absolem. D'ailleurs, celui-ci est en retrait. Quand Absolem est montré, il n'y a pas de contre plongée mais il paraît tout de même grand et impressionnant. Il est vieux et a un monocle, ce qui se rapporte à la sagesse et à l'expérience. De plus, il y a également des plans rapprochés, comme si le spectateur était à table avec eux, qu'il faisait partie du groupe. Il découvre encore en même temps qu'Alice le contenu de ce mystérieux document. Lorsqu'elle apprend qu'elle devra assassiner le Jabberwocky, elle dit "Pardon ?". Cette question est accompagnée d'un plan rapproché qui permet de mieux voir la suprise et l'inquiétude sur son visage. Son ton et sa tête expriment la peur. Elle rejette alors la fatalité de l'oraculum, qui la confronte au dénouement de sa quête: "ce n'est pas moi". Le lapin, persuadé qu'il avait trouvé la bonne Alice, se tourne vers Absolem : "est-elle la bonne Alice ?" Ce à quoi Absolem répond : « elle est loin d’être Alice », ce qui annonce la quête : Absolem sait qu’elle est la bonne personne mais qu’elle a besoin d’effectuer une quête avant d’être « LA » Alice. En quittant la chenille, la caméra effectue un travelling arrière, pendant que le personnage s'entoure de fumée, ce qui le rend encore plus mystérieux, inaccessible, tout comme son savoir sur l'identité d'Alice. Absolem est une chenille, animal qui symbolise la métamorphose : en effet, la chenille se métamorphose en papillon. Il va évoluer et se métamorphoser en même temps qu'Alice.
II/La quête d'Alice et les personnages


Gravure de John Tenniel pour le livre original de Lewis Carroll (wikipédia)
Absolem-Tim Burton (jinxiboo.com)